
Le Washi, plus qu’un papier
Dans le domaine du graphisme, de la calligraphie et des loirs créatifs, le washi est un support particulièrement apprécié par les artistes. Il s’agit d’un papier provenant directement du Japon où sa conception représente un travail minutieux et une tradition respectée depuis plusieurs siècles. C’est d’ailleurs pourquoi il est entré au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco depuis décembre 2014.
Le washi se distingue des autres types de papiers grâce à son processus de fabrication ainsi qu’aux matériaux qui le compose. Tout d’abord, le washi se produit à la main, à l’aide d’écorce de mûrier. Celle-ci est recoltée dans les champs de la même façon depuis 800 ans.
Ensuite, ces écorces sont cuites à l’eau bouillante dans le but d’obtenir des fibres. Après un rinçage minutieux permettant de retirer toutes les saletés, ces fibres sont démêlées et battues, ce qui permet de les rendre plus souple et donc plus résistantes.
Suite à cette opération, on obtient une pulpe qui sera ajoutée à de l’eau et du « néri », mucilages contenant des substances végétales qui gonflent au contact de l’eau. Cela produit une matière gluante qui sera versée dans des cuves sur lesquelles un tami est installé afin de récupérer cette pulpe maintenant plus résistante. Pour cela, l’artisan utilise une technique particulière alliant des mouvements rapides et un sens de la précision remarquable.
Une fois le processus du tamis terminé, on obtient des feuilles épaisses qui passeront sous une presse afin d’extraire les matières inutiles (eau et impuretés). La dernière étape consiste à faire sécher ces feuilles par tous les moyens possibles : à la lumière du soleil, au près d’un feu ou aujourd’hui à l’aide de plaques électriques.
Cette technique ancestrale représente pour les Japonais une véritable partie de leur culture. Découvrez à l’aide de cette vidéo réalisée par Kuroyanagi Takashi tout le savoir-faire de ces artisans.
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